Le déni n’est pas une politique

Les mesures provisoires n’ayant par définition qu’un temps, quand bien même elles sont prolongées comme c’est le cas, que va-t-il leur succéder ? Pour la pandémie, la cause semble entendue, il est selon Emmanuel Macron « raisonnable de penser » qu’un vaccin sera bientôt disponible, justifiant que tout soit fait en attendant pour éviter un reconfinement généralisé et ses conséquences « collatérales », mettant « le pays à l’arrêt ». La nouvelle donne économique s’annonce persistante, et le remède n’est pas trouvé.

À force, les idées deviendraient des forces matérielles

Il n’y a pas que le virus qui rôde. Une idée jugée hier totalement irréaliste en fait autant, le revenu universel (*). Mais, devenue à ce point dans l’air du temps, les circonstances la favorisant, elle a été largement dénaturée ou vertement critiquée. Derrière les mêmes mots se cachent de nombreuses variantes. Si l’utopie de départ a pris de la consistance, le revenu universel est devenu une auberge espagnole.

Si on aidait les masques à tomber

Dans l’improvisation, les plans se succèdent et s’additionnent, et ce n’est pas fini ! Les banques centrales et les gouvernements tentent de faire face à ce qui est désormais comparé à la Grande dépression, devant même la surpasser. Les suicides des financiers en moins, les morts du coronavirus et tout ce qui s’en suit en plus. L’économie plonge et des craquements se sont entendre dans le système financier, dont on découvre qu’ils sont tous deux systémiques. La pire des propriétés, celle devant laquelle ils sont désarmés.

CROISSANCE, VOUS AVEZ DIT CROISSANCE ? par François Leclerc

Billet invité.

Où est passé le moteur de la croissance ? Dans une économie mondialisée, les analystes avaient cru le trouver dans les pays émergents et pouvoir s’appuyer sur des valeurs asiatiques sures. Mais un atterrissage chinois qui se confirme brutal et une stagnation dont le Japon ne sort toujours pas, ne leur donne pas raison. Pis, la chute de la croissance chinoise entraîne celle des pays exportateurs de matières premières et accentue les pressions déflationnistes en Europe et aux États-Unis. La mondialisation propage désormais le ralentissement économique au lieu de favoriser la croissance, et le développement du commerce international … Lire la suite

REVENU UNIVERSEL ET BIENS COMMUNS, par François Leclerc

Billet invité.

Après avoir été omniprésente, l’utilisation de moins en moins fréquente du mot crise dans l’actualité semble signifier que cet état est désormais banalisé et solidement installé. De prime abord, deux manifestations complémentaires le caractérisent : sous forme d’un endettement massif, une anticipation ingérable de la richesse produite a atteint des proportions considérables, et l’on assiste à une confiscation de cette même richesse sous la forme d’un transfert ayant deux facettes. Des biens publics aux biens privés, et de la richesse collective à celle d’une infime minorité.

Les deux phénomènes conjoints appellent des mesures radicales, totalement inconcevables aux yeux … Lire la suite

L'actualité de demain : PAUVRES D’EUX, PAUVRES DE NOUS ! par François Leclerc

Billet invité. Dans ce billet, François Leclerc écrit : « Une allocation de vie inscrite au budget de l’État est la seule issue, dont la formule est un des grands débats à venir », comme cette position s’oppose à la mienne, j’ai tenu à rappeler celle que je défends personnellement sur cette question : on la trouve à la suite du billet de François. Paul Jorion

C’est de l’Allemagne que l’on ne cesse de montrer en exemple (ou de maudire) que nous vient l’information : 48% des retraités – surtout des femmes – touchent moins de 700 euros par mois. 800.000 … Lire la suite